Le processus créatif des fresques murales en 2025 à l’ère de l’I.A.
(texte garanti sans I.A.)

Le processus créatif des fresques murales en 2025 à l’ère de l’I.A.

6 minutes

C’est au terme du processus de création des fresques murales que l’atelier d’art appliqué Osmoze utilise l’intelligence artificielle. Le cerveau humain a le monopole de la sérendipité.

L’encre de chine dialogue avec le pixel, et la main de l’artiste, aidée par la technologie, donne vie à des œuvres uniques.

le picturale et le digitale

La création de fresques murales requière deux grandes familles de médium : le picturale et le digitale :

Au studio fresques murales de la Villa OSMOZE, l’encre de chine, les crayons, les plumes, les pinceaux et les outils de toutes sortes voisinent avec les claviers, les tablettes et les écrans 27 pouces.
2 grandes familles de médium se distinguent et sont à disposition : picturale et digitale

Picturale : crayons, pinceaux, plumes, encres, peintures, craies, colle, ciseau, feutres
Digitale : pixels, scanner, vectorisation, effets, détourage, transformation, morphing, 3D, textures, animations, module d’intelligence artificielle pour les dessins assistés par ordinateur.

IA et arts plastiques

Révolution numérique, IA et arts plastiques : une convergence inévitable dès la fin des années 90.

Entre les années 1980 et 1990 du siècle dernier et jusqu’au début des années 2000, les écoles d’arts, Beaux-Arts et Arts-déco, enseignaient dans le premier cycle MASTER 1, la pratique des arts plastiques et des travaux manuels. Ainsi 80% des cours étaient réservés à l’enseignement de la peinture, au dessin d’observation, à la menuiserie, à l’imprimerie « plomb », à la photographie analogique, au modelage, à la sculpture…etc. Les 20% restants se partagent entre des enseignements de culture artistique et la découverte des outils digitaux. En particulier pour la composition de mise en page, des maquettes de posters et des films d’animation.

Les années 2000 ont vu la proportion s’inverser, les artistes peintres, modeleurs, photographes qui cotôyaient les ordinateurs des maquettistes se sont rapprochés des MACINTOCHS. De beaux ordinateurs leurs offraient soudain l’opportunité de mettre en 3D, de faire de rapides photomontages pour anticiper les créations et dépasser le brouillon et l’esquisse. Naissaient alors une nouvelle aire MULTIMÉDIA où des artistes plasticiens se faisaient surprendre par le réalisme de leurs esquisses. A peine l’idée de clouer 1200 lattes de sapin pour reconstituer un mammouth géant leur était venu que l’écran d’ordinateur sublimait un rendu plus réaliste qu’un Polaroïd avec un mammouth en bois au milieu d’un rond-point.

fresques murales

Des fresques murales qui naissent de la sérendipité : un hasard rendu plus simple grâce à la technologie

Sérendipité définition :
La sérendipité se définit comme l’art de réaliser une découverte de façon fortuite, alors que l’on cherchait tout à fait autre chose. Appliqué aux arts graphistes, la sérendipité réside dans le cadrage de l’accidentel, mettre l’accent sur un accident de pinceau, de traits, de traces.

la sérendipité

Témoin de ce croisement, je peux vous faire partager mon émotion lorsque j’ai pu moi-même scanner mes traces d’encre de chine, changer leurs dimensions et zoomer sur des détails que l’effet d’absorption du papier mêlé aux poils du pinceau faisaient apparaître une multitude de dessins cachés. Le logiciel permettait de changer les dimensions, de gommer des accidents de trait pour mettre en valeur d’autres traits et accentuer une idée. En recadrant, en grossissant, en 2 secondes, le dessin d’une vague au très noir vif du pinceau à l’encre de chine faisait apparaître le visage de Poséidon. En quelques clics je gagnais 50 dessins de test, 30 feuilles, le temps d’attente du séchage … Il fallait découper aux ciseaux, photocopier ensuite pour agrandir, redécouper après, puis rapprocher et enfin coller pour s’apercevoir la plupart du temps qu’il fallait finalement faire un autre essai.

Je serais tenté de résumer par une observation très simple et connue de tous :
« Le dessin assisté par ordinateur, la D.A.O permet de réduire le temps entre l’idée et le résultat »

Dans l’exemple repris plus haut ce n’est pas l’ordinateur qui a eu l’idée de cacher Poséidon dans le trait d’une vague. L’écrivain et poète Henri Michaux, écrit « Nous vivons dans une fièvre de visages ». En suivant cette obsession, j’ai pu extraire ce détail du trait et l’amplifier grâce au logiciel, oui ! J’aurais pu avec une loupe, une paire de ciseaux, de la colle faire le même travail.
Ai-je décidé avant de faire ce trait que je dessinerais en même temps Poséidon ?
NON ! j’ai été surpris par la découverte, je l’ai vu comme Henri Michaux car j’étais dans un processus créatif, comme un enfant rêve en regardant les nuages.

OUI un peu ! car en voyant que des formes se dessinaient dans l’aléatoire de la trace, j’ai voulu y cacher quelque chose de moins spontané.

la D.A.O

Fresques Murales : l’Humain comme Maître d’Œuvre, la technologie comme matériel

Au studio de la villa OSMOZE, Je tiens à entretenir les deux composantes, les 2 univers, digital et pictural en parallèle pour la conception de fresques murales. Mon expérience artistique de designer et de peintre me conduit dans une démarche conjuguée d’allers-retours entre l’écran et la feuille de Canson.

Ces allers-retours provoquent des surprises, un Poséidon peut apparaître d’un moment à l’autre ? L’ordinateur nous aide et nous permet de mener plusieurs projets de front, oui ! L’ordinateur et son logiciel nous permet de faire des découvertes, oui ! Mais il ne les fait pas à notre place.

L’ordinateur fait-il de ses accidents, des surprises qui le mettent sur le chemin de la créativité ? Fait-il les découvertes lui-même si il n’y est pas programmé ?

La créativité artificielle verra le jour si son logiciel ou son intelligence lui permet de souligner le chaos, de recadrer l’accident, dans une logique illogique, une raison sans raison, une construction en destruction. Sans cette capacité à aller se surprendre dans le chaos du programme, le programme est prévisible. Le programme par définition s’inscrit dans la connivence implicite d’un système déjà existant.

Les outils D.A.O, I.A. sont aux services de l’outil pictural au studio OSMOZE. Derrière eux, les designers OSMOZE, grâce à leur sensibilité humaine, leur amour, leur décalage, leur poésie, leur accidents fabriquent des signalétiques en phase avec l’humain dans son infinie diversité.


Article rédigé le 03/02/2025
Par Lionel Reyboz
Agence de communication GREENCUB